Cette seconde journee du tour fut probablement la plus chargee. Elle commenca par un reveil tres matinal pour aller dire bonjour a des lamas regroupes dans un corral. Les animaux etant regroupes ainsi la nuit afin de les proteger des pumas qui descendent de la montagne a la recherche de nourriture.
Puis non loin de la, nous avons pu faire quelques pas autour de la laguna Kollpa. Beaucoup de flamants roses dans ce lac, mais sa particularite principale est sa teneur en Kollpa. C’est un mineral qui servit longtemps de savon et de shampooing aux civilisations antiques. Aujourd’hui il est toujours exploite et rentre dans la composition de nombreux cosmetiques produits dans les pays voisins. Le procede d’exploitation ressemble en tout point a celui du sel marin.
En chemin vers le desert de Dali, notre guide nous gratifia de plusieurs arrets aux paysages fantastiques : montagnes, volcans, lacs, deserts. Nous avons aussi pu observer des centaines de flamants roses dont trois especes distinctes vivent dans la region, et des vicunas, la plus rare des 4 especes de camelides des andes (avec les lamas, les alpacas et les guanacos).
Petite frayeur lorsque notre 4×4 refusa de demarrer suite a un probleme electrique. Heureusement, la solidarite est de mise parmis les guides et la reparation pris moins d’une heure, le temps de sympathiser un peu avec d’autres groupes. Le sel du salar est une calamite pour les voitures, ce qui explique les frequentes pannes.
La voiture de nouveau d’attaque, nous avons pu apprecier le paysage du desert de Dali. Baptise ainsi car il est dur de qualifier ce paysage autrement que par l’adjectif ‘surrealiste’.
Puis la matinee fut conclue en beaute par la Laguna Verde, quasiment a la frontiere Chilienne. Cette lagune surplombee par 2 superbes volcans (Licancabur et Juriques) est comme son nom l’indique d’un vert splendide. Cette couleur s’explique par sa teneur en cuivre qui devient vert en s’oxydant. Cependant, la haute teneur en arsenic de l’eau nous a oblige a nous tenir a l’ecart de la rive.
Apres cette matinee chargee, il etait temps de nous restaurer. Petit pic-nic dans un abris en pierre toujours entoures des grandioses paysage de la reserve nationale Eduardo Avaroa. Salade, pates, steaks, aubergines panees nous sommes decidemment gates.
Et pour digerer, un petit tour dans les sources d’eaux thermales chaudes !
Puis une grimpette en 4×4 nous amena a plus de 5000m pour atteindre un champ de geysers. Source naturelle de chaleur du aux volcans entourant la zone. Le gouvernement Bolivien a lance un projet de geothermie sur cette source de chaleur afin de fournir de l’electricite renouvelable aux populations isolees de la zone, malin !
Fin de journee en apotheose avec la Laguna Colorada. Les photos ne font vraiment pas justice a la splendeur de cet endroit. Tout d’abord son isolement, entoure de desert avec au loin des volcans et des montagnes. Puis ses couleurs magnifiques, roses, jaunes, rouges bleues vous pouvez y voir tout l’arc-en-ciel sous l’oeil placide des flamants roses qui pullulent sur sa surface.
Nous ne fimes pas long feu le soir suite a cette exaltante journee. A peine le temps d’engloutir le Pique Macho de Santu que nous etions au lit pour preparer un nouveau reveil tres matinal.
Le lendemain matin, un peu de sport nous attendait avec la visite de champs de rochers issus de projections volcaniques. Ici la route entre le rocher de la ‘Coupe du Monde’ et celui du ‘chameau assis’, je cherche encore les ressemblances avec ces appelations …
Arrives au ‘chameau assis’, nous avions l’option de l’escalader, ce que en grands gamins, nous nous sommes empresses de faire Steph et moi. Experience assez vertigineuse et probablement un peu dangereuse, mais un bon moyen d’apprecier ce paysage faconne par la violence volcanique de Dame Nature.
Dans le meme registre, nous avons visite les rochers de ‘l’italien perdu’, surnom dont les origines sont assez transparentes. Escalade et promenades sur et au milieu de ces rochers :
Une petite heure de 4×4 nous amena ensuite jusqu’a la Laguna Negra. Lac a la couleur tres sombre surplombe par des rochers abruptes et donnant sur une magnifique plaine verdoyante. L’occasion de croiser des dizaines de lamas et quelque Viscachas (ou Pikachu comme disait Cesar), sorte de croisement entre un lapin et un chinchilla. Une promenade tres agreable.
En fin de matinee, Cesar notre guide nous amena vers un mirador naturel afin d’admirer un cours d’eau ressemblant a un anaconda en contrebas. La visite fut rapide, l’orage arrivant. Nous avons tout de meme pu observer les etranges formations rocheuses alentours, encore une fois dues a l’activite volcanique de la region.
Apres le dejeuner, cap sur Uyuni ou la derniere etape de notre escapade nous attend : le fameux salar d’Uyuni.